couverture

Cinéma iranien (Le)

Un cinéma national sous influences : de 1900 à 1979 (avant la révolution)

Zeiny, Javad

  • Éditeur : L'Harmattan
  • Collection : L'Iran en transition
  • ISBN 9782343063683
  • Paru le 15 novembre 2015
  • 55,95 $ *

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Résumé

Cette histoire du cinéma iranien retrace les influences des traditions cinématographiques étrangères sur les réalisations du pays : les cinémas des pays voisins, avec la représentation positive de la pauvreté propre à l'Inde, des Etats-Unis, avec les films de Massoud Kimaniei, l'apport prépondérant des créations européennes, visibles dans les oeuvres de Darush Mehrjui et de Sohrab Saless, etc.

Quatrième de couverture

Le cinéma iranien . Un cinéma national sous influences . De 1900 a 1979 . Ce livre se propose d'analyser les influences étrangères qui se sont exercées sur le cinéma iranien, depuis ses débuts tardifs, à la veille du « parlant », jusqu'au déclenchement de la révolution islamique. Cette périodisation apparaît pertinente, dans la mesure où elle correspond au règne des Pahlavi, marqué justement par une forte dépendance vis-à-vis des puissances occidentales (d'abord la Grande-Bretagne puis les États-Unis). Cette dépendance se traduit aussi dans le domaine culturel et explique que la lente construction d'un cinéma national se soit faite sous l'influence directe des cinématographies étrangères, qu'elles soient occidentales, arabes, ou encore indiennes, principalement à travers la diffusion massive de films étrangers sur les écrans iraniens et à travers la formation des cinéastes iraniens à l'étranger.. Le livre distingue les influences des cinémas des pays voisins (arabo-turcs et indiens), puis s'attarde sur l'influence du cinéma américain des années 50 et 60, en particulier les genres d'action, puis celle du néo-réalisme italien, de De Sica à Antonioni et Comencini, enfin de la Nouvelle Vague française qui impose à la fois une esthétique et une économie, celle du cinéma à petit budget, favorables à l'émergence d'un cinéma d'auteur. La dernière partie pose la question de l'existence d'un cinéma national iranien, que l'auteur identifie à des lieux de tournage privilégiés (le hammam, la maison de thé, le cimetière, la mosquée, le foyer familial...), correspondant aux formes principales de sociabilité iranienne, dans lesquelles le public se reconnaît. Ces influences montrent aussi comment nous avons tous appris les uns des autres, afin d'arriver à mieux s'exprimer, et c'est exactement ce qui a mené peu à peu les cinéastes iraniens à créer leur propre cinéma, élaboré selon leurs propres moyens et leurs propres codes culturels... un cinéma fidèle à ses caractéristiques territoriales et ses convictions, comme l'auteur le mentionne dans son dernier chapitre au sujet de khaneh, de la mosquée, du cimetière, de Ghahva-Khaneh et du Zour-Khaneh.. L'originalité du sujet réside dans le fait que le cinéma iranien était jusqu'ici peu exploré dans les études cinématographiques, notamment le cinéma de la période précédant la révolution islamique. La question était complexe, exigeant la connaissance de différentes cultures et des approches différentes - historique, sociologique, esthétique, interculturelle. L'ensemble regorge d'informations sur l'histoire et la société iranienne (sur les codes et les principes moraux et religieux qui la régissent) et sur le cinéma iranien. Le livre nous montre ainsi comment un cinéma « sous influences » a pu servir de terreau à l'éclosion d'un cinéma « national »..