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S'appuyant sur les travaux de E. Cassirer et de S. Langer, l'auteure interroge la dimension intellectuelle de la danse en tant qu'activité créatrice de sens. La distinction entre mouvement et danse se niche dans cette aspiration à construire une signification et à dépasser le cadre de l'intuition. Ainsi, la danse peut revêtir des formes polymorphes : festive, artistique, rituelle, numérique, etc.
Comment un mouvement devient-il danse ?. Le présent ouvrage propose d'envisager et d'étudier l'hypothèse suivante : un mouvement devient danse dès lors qu'il construit du sens.. Notion complexe et polymorphe dont les multiples aspects se nourrissent les uns les autres, le «sens» a été largement questionné par la philosophie du symbolique, notamment dans les travaux d'Ernst Cassirer et de Susanne Langer. Peut-on, en s'appuyant sur ces traditions de pensée, envisager la danse comme une forme symbolique, ou du moins une activité fondamentalement créatrice de sens ? Serait-elle alors, en dernière instance, de l'ordre des «oeuvres de l'esprit» ?. Plutôt que d'aborder la danse comme une catégorie en soi sous laquelle seraient subsumés certains mouvements, on choisira de la considérer comme un événement, dont la survenue peut être intermittente. Cette perspective offre la possibilité de rendre compte de son éventuelle apparition dans toute forme de mouvement, de la danse artistique à la danse festive, du mime au cinéma, du rite à la création numérique..