Eding e Mbog ou L'amour de son peuple

Une plongée dans les institutions camerounaises, au coeur d'un système de corruption et de rivalités, où les luttes pour l'environnement, la solidarité sociale ou la santé publique se heurtent à l'ambition de quelques personnages.

Eding e Mbog ou L'amour de son peuple . Ndoumbe Raïssa : Ignores-tu ta société ou ton pays ? Tout pour nous, rien pour les autres ! Comment des associations, des sociétés, des entreprises, des églises, des États, des continents pourront-ils être stables et progresser avec cette mentalité ? Nous voulons manger seuls, vivre seuls, réussir seuls. Mais cela ne sert à rien, car cette mentalité ne conduit qu'au sous-développement, bref nous ne progressons pas. Viens encore m'embrasser mon frère et nous allons prier pour toi, pour que tout se passe bien dans cette entreprise. Ne regarde pas ces mauvaises attitudes. D'ailleurs, je vais t'aider à apprêter tes vêtements pour le reste de la semaine. . Libock : (En souriant) Merci beaucoup ma soeur, il n'y en a pas deux comme toi. Lorsque ta belle-soeur viendra tout à l'heure, je lui dirai qu'elle doit prendre ton exemple, car bientôt nous nous marierons. . Ndoumbe Raïssa : Félicitations, mon frère ! L'amour transcende tout. . Eding e Mbog ou L'amour de son peuple est une pièce de théâtre de Clarisse Eka Toube. Elle y dépeint les tares de la société camerounaise, notamment le tribalisme, la corruption, le détournement des fonds publics, la paresse, la légèreté de certaines personnes face aux enjeux capitaux comme la protection de l'environnement et les infections sexuellement transmissibles.. La singularité de cette auteure tient au fait, qu'au-delà de la dénonciation, elle met en exergue les valeurs qui devraient régir les relations en société. Elle y célèbre donc la tolérance, le respect de sa culture, le goût de l'effort, l'amour pour autrui, l'amour pour son peuple. Autant d'éléments dont devrait se doter tout être humain pour contribuer à la cohésion sociale..