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Exhumant des archives notariales ou parlementaires les noms et les adresses des victimes du massacre de la Saint-Barthélemy, l'auteur s'intéresse également à l'identité des bourreaux ainsi qu'à leurs motivations. Son travail de reconstitution met en évidence l'implication d'une poignée d'hommes dans ces tueries, notamment Thomas Croizier, André Mornieu, Claude Chenet et Nicolas Pezou.
Fin août 1572. À Paris, des notaires dressent des inventaires après- décès, enregistrent des actes, règlent des héritages. Avec minutie, ils transcrivent l'ordinaire des vies au milieu d'une colossale hécatombe. Mais ils livrent aussi des noms, des adresses, des liens.. Puisant dans ces archives notariales, Jérémie Foa tisse une micro histoire de la Saint-Barthélemy soucieuse de nommer les anonymes, les obscurs jetés au fleuve ou mêlés à la fosse, à jamais engloutis. Pour élucider des crimes dont on ignorait jusqu'à l'existence, il abandonne les palais pour les pavés, exhumant les indices d'un massacre de proximité, commis par des voisins sur leurs voisins. Car à descendre dans la rue, on croise ceux qui ont du sang sur les mains, on observe le savoir-faire de la poignée d'hommes responsables de la plupart des meurtres. Sans avoir été prémédité, le massacre était préparé de longue date - les assassins n'ont pas surgi tout armés dans la folie d'un soir d'été.. Au fil de vingt-cinq enquêtes haletantes, l'historien retrouve les victimes et les tueurs, simples passants ou ardents massacreurs, dans leur humaine trivialité : épingliers, menuisiers, rôtisseurs de la Vallée de Misère, tanneurs d'Aubusson et taverniers de Maubert, vies minuscules emportées par l'événement..