couverture

Quotidien politique

Pruvost, Geneviève

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Résumé

Une présentation de plusieurs initiatives d'utopie concrète, mêlant bricoleurs, militants libertaires, écoféministes marxistes ou philosophes. Tous partagent un même effroi devant la déterritorialisation sans précédent des échanges humains. La sociologue s'intéresse à ces initiatives qui, en reliant la pensée critique et le quotidien, s'efforcent de promouvoir des modèles alternatifs.

Biographie de l'auteur.e

Geneviève Pruvost, médaille de bronze du CNRS, est sociologue du travail et du genre au Centre d'étude des mouvements sociaux (EHESS). Ses recherches portent sur la politisation du moindre geste et les alternatives écologiques. Elle a notamment publié, avec Coline Cardi, Penser la violence des femmes.

Quatrième de couverture

Fin des sociétés paysannes, cuisines équipées, bétonisation des terres arables, effacement des savoir-faire et cosmogonies autochtones, ignorance des rythmes du monde vivant... Ces phénomènes divers que l'on apprend aujourd'hui à déplorer sont bel et bien liés, nous disent depuis un demi-siècle des théoriciennes écoféministes, critiques de la modernité industrielle. C'est à leurs pensées, méconnues en France, ainsi qu'aux leçons existentielles et politiques qu'il convient d'en tirer, qu'est consacré cet ouvrage. L'auteure explore les alternatives écologiques et anticapitalistes contemporaines pour démontrer que la vie quotidienne est un terrain politique fondateur.

Sans politique du quotidien, sans reconstruction collective et radicale de notre subsistance, il n'y aura pas de société égalitaire ni écologique. Contrairement aux idées reçues, ce n'est pas la généralisation du salariat qui a permis d'accéder à la société de consommation et au confort appareillé, mais le colonialisme et le travail domestique féminin. Une autre organisation politique de la vie et des rapports à la nature est possible. À condition d'être redistribué, ancré dans une communauté en prise avec un biotope et des usages, le travail de subsistance ainsi repensé devient un facteur d'émancipation. La fabrique du quotidien apparaît alors pour ce qu'elle est : un enjeu révolutionnaire.