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Une présentation de plusieurs initiatives d'utopie concrète, mêlant bricoleurs, militants libertaires, écoféministes marxistes ou philosophes. Tous partagent un même effroi devant la déterritorialisation sans précédent des échanges humains. La sociologue s'intéresse à ces initiatives qui, en reliant la pensée critique et le quotidien, s'efforcent de promouvoir des modèles alternatifs.
Quotidien politique . Féminisme, écologie, subsistance . Fin des sociétés paysannes, cuisines équipées, bétonisation des terres arables, effacement des savoir-faire et cosmogonies autochtones, ignorance des rythmes du monde vivant... Ces phénomènes divers que l'on apprend aujourd'hui à déplorer sont bel et bien liés, nous disent depuis un demi-siècle des théoriciennes écoféministes, critiques de la modernité industrielle. C'est à leurs pensées, méconnues en France, ainsi qu'aux leçons existentielles et politiques qu'il convient d'en tirer, qu'est consacré cet ouvrage.. L'auteure explore les alternatives écologiques et anticapitalistes contemporaines pour démontrer que sans politique du quotidien, sans reconstruction collective et radicale de notre subsistance, il n'y aura pas de société égalitaire ni écologique. Contrairement aux idées reçues, ce n'est pas la généralisation du salariat qui a permis d'accéder à la société de consommation et au confort appareillé, mais le colonialisme et le travail domestique assuré par les femmes. Une autre organisation politique de la vie et des rapports à la nature est possible. À condition d'être redistribué, ancré dans une communauté en prise avec un biotope et des usages, le travail de subsistance devient un facteur d'émancipation et la fabrique du quotidien apparaît alors pour ce qu'elle est : un enjeu révolutionnaire,.