couverture

Etat et la langue (L')

Lafont, Robert

  • Éditeur : Sulliver
  • Collection : Archéologie de la modernité
  • ISBN 9782351220474
  • Paru le 23 septembre 2008
  • 41,95 $ *

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Résumé

Au carrefour entre l'histoire de France, la littérature et la linguistique, R. Lafont s'interroge sur la place de la langue dans la société, sur son rôle à la fois politique et culturel, et sur son évolution. De la chute de l'Empire romain à la création de l'Académie française, l'Etat n'a cessé d'instrumentaliser l'outil linguistique, de le codifier afin de bâtir son hégémonie.

Quatrième de couverture

L'état et la langue . Europe, Antiquité-XVIIe siècle . Dès l'instant où les Grecs empruntent l'alphabet aux Phéniciens pour écrire leur langue, l'État pointe sous la forme de la Cité. Langue et écriture se prêtent désormais secours dans son service. Comme il y a pour la communication orale une fixation systémique dite phonologie, il y a pour fixer la langue en écrit un système phonématique dont l'État établit les règles. D'après le codage grec se construit le codage latin, le nôtre, avec son contrôle maximal de la Lettre sous ses trois aspects de système de langue écrite, de système de ce qui sert à l'écrire et de système de ce qu'on écrit avec elle sous l'autorité - et quelquefois la censure - de l'État.. Ainsi naquirent en Gaule romaine deux langues nouvelles : oc au Sud, oïl au Nord, dont l'auteur suit en parallèle émergence et développement dans un réexamen de l'Histoire de France. Restera, au XVe siècle, à l'État France, à se bétonner sur l'hégémonie militaire, économique, administrative, littéraire, sous le joug culturel et même psychologique du Nord (spécialement de Paris) et selon une lente et continue dévoration linguistique du Midi. Ensuite il parcourra quatre siècles jusqu'au temps du Premier Empire, où une France déclarée une et indivisible est devenue un État intérieurement oppressif, extérieurement conquérant, intellectuellement convaincu de sa supériorité à tout autre..