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Ce dossier consacré à l'écrivain autrichien T. Bernhard présente quelques-uns de ses textes inédits, ainsi que des contributions d'auteurs, de metteurs en scène et de critiques qui ont analysé son oeuvre.
« Des écrivains, il y en a d'horribles, de mauvais, de passables, des bons et d'excellents. Il y en a même de géniaux. Mais il en est aussi d'autres dont la qualité, même si on n'hésite pas à la leur reconnaître, est quelque chose de secondaire. Ce sont les écrivains qui créent une dépendance, ou dit d'une autre façon, ceux avec lesquels le lecteur établit une relation qui ressemble plus à celle du supporter de football avec son équipe ou à celle de la gamine de quinze ans avec son idole musicale. De ces auteurs on lit tout et on en veut toujours plus ; on est attentif à tout ce qui se publie sur eux, on le découpe, on conserve les interviews et les recensions de leurs oeuvres ; on achète des enregistrements et des vidéos, s'il y en a : on devient facilement collectionneur. Ces écrivains sont extrêmement rares, moins fréquents même que les écrivains géniaux, c'est dire. » . Ces propos du romancier Javier Marías témoignent de l'impact exercé par l'oeuvre de Thomas Bernhard. Vingt ans après la mort de l'écrivain autrichien, ce numéro d'Europe réunit des contributions internationales pour explorer le formidable dispositif d'écriture qui engendra un déluge ininterrompu de textes, du début des années soixante jusqu 'à Extinction et Place des Héros, ultimes chefs-d 'oeuvre d'un auteur qui ne fut pas seulement un lanceur de brûlots flamboyants, puisqu 'il n 'aura cessé de suggérer que « le bonheur du récit dans le malheur du monde représente peut-être l'art de vivre de la littérature »..