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Cet essai dénonce les formes modernes de la domination sociale basées une analyse de l'homme et de la société à travers les cribles de l'économie, de la science et de la technologie, analyse qui aboutit à une négation du corps rappelant le puritanisme religieux du XIXe siècle.
Nous vivons un extraordinaire paradoxe. Les technoprophètes de la modernité tiennent le corps en horreur Numérique, nanotechnologies, intelligence artificielle, posthumanisme, gender studies... Les nouveaux pudibonds veulent nous « libérer » de la chair et du réel.. Au coeur de la mutation anthropologique, technologique et historique en cours, des logiques redoutables sont à l'oeuvre. Elles vont dans le sens d'une dématérialisation progressive de notre rapport au monde. Le biologique témoignerait d'une « infirmité » dont il faudrait s'émanciper au plus vite.. Ainsi, sous couvert de « libération », la nouvelle pudibonderie conforte étrangement ce qu'il y a de pire dans le puritanisme religieux hérité du XIXe siècle. Et pas seulement au sujet des moeurs. Dans le discours néolibéral, l'adjectif « performant » désigne le Bien suprême. Mais ni le « système » ni ses logiciels ne savent prendre en compte des choses aussi fondamentales que la confiance, la solidarité, l'empathie, la gratuité, la cohésion sociale.. La Vie vivante, celle qu'il faut défendre bec et ongles, c'est celle qui échappe aux algorithmes des ordinateurs, à l'hégémonie des « experts » et des dominants, qui confondent « ce qui se compte » avec ce qui compte..