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L'auteur analyse les mécanismes qui déclenchent le désir chez l'homme et ce qui le pousse à le considérer comme un incompressible besoin, l'incitant à un assouvissement immédiat. Pourquoi la jouissance devient-elle un absolu ultime ? Et en particulier dans la société capitaliste ? L'auteur convoque le concept de la jouissance chez Lacan, le plus-de-jouir, concept central chez ce philosophe.
Peut-on jouir du capitalisme ? . « Voici un livre vif, intelligent, nullement béni-oui-oui. Avec Lacan, il démontre que le capitalisme est une machine à faire jouir massivement. Ce qui s'obtient n'est pas pour autant une jouissance toute, mais seulement des lichettes. La jouissance demeurera toujours tonneau des Danaïdes. » . Partout la qualité de vie prend la forme d'une quantité d'envies. Le nouveau monde oscille entre deux versants d'une même pièce de théâtre : côté cour, des passages à l'acte obscènes ; côté coulisses, un puritanisme coupable. Pouvons-nous nous comporter autrement que comme des machines à jouir détraquées, dont le courant alternatif oscillerait entre avidité et rétention, gaspillage et dette ?. Beaucoup se demandent pourquoi, une fois réunies les conditions imaginaires ou symboliques de la jouissance, c'est un réel vide ou perverti qui s'installe. C'est que la mécanique même de l'économie libidinale capitaliste repose sur l'angoisse sans cesse repoussée d'un désir dévoyé. Dans un monde globalement structuré par la plus-value, la jouissance prend la forme internationale du « plus-de-jouir ».. Faut-il pour autant renoncer à la joie de vivre et se réfugier dans le moralisme et l'austérité ? Lacan, Heidegger et Marx, articulés ensemble, permettent de dire comment une forme d'existence créative est encore possible. Une telle liberté est l'horizon de ce livre..