couverture

Provincialiser l'Europe

La pensée postcoloniale et la différence historique

Chakrabarty, Dipesh

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Résumé

Partant du constat que toute histoire, comprise en termes de passage à la modernité ou comme développement du capitalisme, se réfère toujours au berceau de cette prétendue modernité et de la discipline historique, l'auteur soutient que celle-ci, quand bien même elle épouserait des vues nationalistes et anti-impérialistes, est toujours celle d'un sujet second, fantôme, l'Europe.

Quatrième de couverture

L'Europe n'est plus le centre du monde. Pourtant, les catégories de pensée et les concepts politiques occidentaux continuent de régir les discours produits sur les mondes non occidentaux, perpétuant l'idée selon laquelle l'histoire de l'ensemble des sociétés humaines devrait être lue au prisme de l'évolution de ce continent. Or le capitalisme n'a pas réussi à unifier l'humanité. S'il s'est mondialisé, il ne s'est pas universalisé. D'où la nécessité de provincialiser l'Europe, autrement dit de reconnaître que l'appareil scientifique occidental ne suffit pas à comprendre nombre d'éléments des sociétés et des cultures des pays du Sud.. Dipesh Chakrabarty montre dans ce classique de la pensée postcoloniale que le temps historique est pluriel, que les sociétés participent de temporalités hétérogènes constitutives d'une multiplicité irréductible de manières d'être au monde. Ce faisant, il invite à penser la diversité des formes que peut prendre la modernité politique ainsi que des futurs qui se construisent aujourd'hui..