* Les prix de nos produits sont sujets à changements sans préavis.
Retour sur les origines de la propriété, tradition morale et politique formalisée à la fin du XVIIIe siècle par J. Bentham. Ce concept, qui permettrait de garantir un certain ordre social, a joué un grand rôle dans la construction de la pensée moderne et l'histoire des sciences économiques. L'auteur pointe les faiblesses et les conséquences des défenses libérales et néolibérales de la propriété.
« La propriété ou le chaos ! » s'écrient en choeur les thuriféraires de l'ordre propriétaire. Parce que, disent-ils, la propriété sépare le tien et le mien, elle protège la liberté individuelle et assure l'harmonie sociale. Condition de l'échange, elle fonde l'activité économique et favorise l'enrichissement collectif. À les écouter, elle n'aurait que des vertus. C'est faire peu de cas de ses funestes conséquences - la pollution et l'épuisement des ressources naturelles, par exemple -, mais c'est aussi abandonner au marché des questions qui devraient relever de la délibération politique.. Or, cet ouvrage le démontre, l'intérêt économique ne se confond pas avec le bien commun. Pour endiguer le creusement des inégalités sociales et la destruction de la planète, on ne peut s'en remettre aux chimères du tout-marché ou de la démocratie de consommateurs. Un radical changement de perspective s'impose : il faut défendre des principes autonomes de justice pour remettre la propriété à sa place et l'envisager non plus comme le socle de la vie en communauté mais, au contraire, comme une modalité du commun intégrant les droits d'autrui et ceux des générations futures..