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Mettant en parallèle les statistiques montrant le nombre élevé de tentatives de suicide et le peu d'implication sur ce sujet de l'autorité publique, l'auteur établit un postulat : le système politique et social dominé par un "hypercapitalisme" y trouverait un intérêt. Cette évolution serait la conséquence logique d'un tri des existences selon leur capacité de consommation et leur rentabilité.
«L'ancien capitalisme construisait, l'hypercapitalisme, lui, détruit : il épuise, il ferme, il licencie. C'est un système suicideur, qui nous rend suicidaire. Pourquoi l'acceptons-nous ? Il nous inflige aujourd'hui sa règle d'inexistence, et nous condamne à un mode de vie suicidaire, parce qu'il nous impose un choix : préférons-nous l'hyperexploitation ou le suicide ? Une vie dépourvue d'existence, ou une mort immédiate ? L'ancien capitalisme était libéral, parce qu'à la différence de l'esclavage il laissait toujours le choix entre vivre exploité ou mourir de faim. L'hypercapitalisme, lui, est ultralibéral, parce qu'il nous laisse le choix entre une vie hyperexploitée et l'immolation hyperexploitable.».