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Première version abandonnée de La part maudite, ce texte est aussi la seconde de La notion de dépense, écrit dix ans plus tôt. Il fait ressusciter un appel, une exigence, qui sont autant ceux d'une économie qui ne mépriserait pas la vie que d'une pensée qui contredit la promesse de toute consolation dans la spéculation capitaliste.
Écrit durant la guerre, c'est-à-dire en même temps que L'Expérience intérieure ou Madame Edwarda par exemple, La Limite de l'utile est généralement considéré comme le témoignage d'un travail commencé quinze plus tôt et comme une première version, abandonnée, de La Part maudite que Bataille publiera enfin en 1949.. C'est le cas, mais en partie seulement. Mieux vaudrait dire que c'est un autre état de La Part maudite, transitoire, plus proche des grands thèmes des textes des années 1930 : de la «Notion de dépense» et de L'Anus solaire entre autres. En quoi La Limite de l'utile - dont c'est ici la première édition séparée - est sans conteste moins «raisonnable» ou «assagi» et plus subjectif et troublant que La Part maudite ou La Souveraineté.. «Chacun de nous est alors chassé de l'étroitesse de sa personne et se perd autant qu'il peut dans la communauté de ses semblables. C'est pour cela qu'il est nécessaire à la vie commune de se tenir à hauteur de mort. Le lot d'un grand nombre de vies privées est la petitesse. Mais une communauté ne peut durer qu'au niveau d'intensité de la mort, elle se décompose dès qu'elle manque à la grandeur particulière au danger.».