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Une étude sur la situation de la Grèce depuis 2011. L'auteur analyse la volonté des marchés financiers d'imposer leur orientation à tout un pays et décrypte la réaction de refus de cette hégémonie par le peuple grec. Il dénonce l'anarchie du capitalisme tout en pointant les limites de la politique d'opposition de la gauche radicale grecque et appelle à la constitution d'un projet d'émancipation.
La situation grecque est exemplaire « des contradictions fondamentales qui sont les nôtres, en Europe d'abord, sans doute, mais finalement dans le monde tel qu'il est, le monde livré à l'anarchie autoritaire du capitalisme ». Pour encourageante qu'ait été l'opposition des Grecs à l'hégémonie des marchés financiers, il importe de n'éluder aucune des raisons de son échec. Selon Alain Badiou, les politiques « mouvementistes », quelque sympathie qu'elles puissent susciter, n'ont « strictement aucun autre effet que de souder provisoirement le mouvement dans la faiblesse négative de ses affects ».. Toute opposition conséquente, qui voudrait s'inspirer des politiques d'émancipation qui ont existé et qui constituent ce qu'Alain Badiou a appelé « l'hypothèse communiste », devra à l'avenir s'orienter à partir de ce qu'il propose ici comme « maximes d'orientation ».. « Sur la politique aujourd'hui », qui conclut ce huitième volume des Circonstances, étend l'analyse de Nuit debout à l'ensemble de la situation politique actuelle et à venir..
