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Réflexion sur les relations franco-allemandes depuis un demi-siècle. Selon l'auteur, le processus de désamour résulte de la divergence profonde de l'interprétation des résultats de la guerre : l'Allemagne, qui s'est livrée à un travail de conversion intellectuelle, ne peut que s'éloigner d'une France qui vit encore sur les idéaux de la Grande Nation, de la Révolution et de l'ère napoléonienne.
En 2012, nous célébrerons le cinquantième anniversaire du Traité d'amitié franco-allemand. Lors d'une conférence donnée à Fribourg en Allemagne, Peter Sloterdijk s'interrogeait sur l'évolution des deux nations et de leur «amitié». On ne s'en étonnera pas : la réponse qu'il apporte n'est pas conforme aux lieux communs. Pour lui, ces cinquante dernières années ont surtout été marquées par un processus de désamour entre les deux peuples, dont la cause principale tient à une divergence d'interprétation des résultats des après-guerres qui ont déterminé les comportements politiques jusqu'à nos jours.. Le philosophe livre ici une analyse pertinente et déroutante de ces pays au centre de l'Europe..
