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En se basant sur l'histoire des sciences sociales en Allemagne, aux Etats-Unis et en France, les auteurs posent la question de l'ambiguïté de l'identité culturelle, qui peut à la fois sauvegarder une minorité, mais aussi l'éliminer en suivant la logique d'un racisme culturel.
Alors qu'en France le mot «race» vient d'être supprimé de la législation, le racisme s'est déplacé du plan biologique vers le plan culturel. Désormais, on exclut l'autre au nom de l'«identité culturelle».. Ainsi, l'extrême droite en est venue à se réclamer de l'anthropologie pour défendre une conception de la culture dans laquelle l'Autre est exclu en raison de sa différence «culturelle». Cette nouvelle «vision du monde» s'infiltre peu à peu dans tout l'échiquier politique, de la droite dite «décomplexée» à la gauche «populaire», en faisant émerger l'idée d'une menace sur l'identité française.. Pour autant, qu'est-ce qu'une culture et comment se sont construites historiquement les logiques de racisme culturel ? C'est l'enquête que propose de mener ce livre, tant du point de vue de l'histoire des sciences sociales en Allemagne, aux États-Unis et en France, que de celui de la pensée politique, car la «culture» est devenue dans notre pays un enjeu essentiel..
