couverture

Journal de bord de Gaza

Abou Jamous, Rami

  • Éditeur : Libertalia
  • Collection : Orient XXI
  • ISBN 9782377293643
  • Paru le 3 février 2025
  • 34,95 $ *
  • Essais

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Résumé

Journaliste palestinien, l'auteur retrace son quotidien à Gaza ainsi que son statut de réfugié à Rafah et à Deir El-Balah, après que sa famille et lui ont été contraints de quitter leur logement sous la pression de l'armée israélienne. Malgré le récit des bombardements massifs ou encore des innombrables morts, il témoigne également de son espoir d'un retour à la paix.

Quatrième de couverture

Journal de bord de Gaza . Vivre sous une tente, c'est endurer une chaleur d'enfer pendant la journée, avec des mouches qui pénètrent à l'intérieur et n'arrêtent pas de vous agacer. Et la nuit, c'est l'inverse : il fait froid. Il faut mettre deux ou trois couvertures. C'est se réveiller en ayant mal partout, parce qu'on dort sur un sol déformé. . Vivre sous une tente, c'est dépendre de l'aide humanitaire et ne manger que des boîtes de conserve. C'est chercher tous les jours un endroit pour charger nos téléphones et nos lampes rechargeables. Vivre sous une tente, c'est faire la queue pour l'eau et la nourriture. Pour faire la cuisine, il faut un four en argile et du bois. Quand on n'a pas de bois, on utilise n'importe quoi. Beaucoup de gens brûlent des cartons ou du plastique. On respire presque toute la journée cette fumée de plastique. On fait la lessive dans les seaux, on porte les mêmes vêtements trois ou quatre jours pour économiser l'eau. Pour les toilettes, on creuse un trou. . Vivre sous la tente, c'est surveiller en permanence les insectes, les serpents, les scorpions. . C'est une vie d'humiliation. . Mais cette tente est le symbole de la résilience palestinienne. Nous en avons fait un symbole politique, pour dire que nous allons rentrer chez nous. Parce qu'un jour, tout cela va s'arrêter. .