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Cet essai revient sur l'affaire Eichmann, depuis sa capture jusqu'à son exécution en Israël. Il interroge également la prise en compte du génocide juif par la conscience universelle.
Annette Wievorka, historienne, est directrice de recherche honoraire au CNRS et l'auteure d'ouvrages de référence sur la perception et la mémoire de la Shoah : L'Ère du témoin (Hachette, 2002), Déportation et génocide (Hachette, 2003 et 2003), 1945, la découverte (Seuil, 2015). Elle a préfacé Le Retour des déportés, d'Olga Wormser-Migot (Archidoc n° 10).
Eichmann de la traque au procès
Le 11 avril 1961, à Jérusalem, s'ouvre le procès d'un ancien dignitaire nazi : Adolf Eichmann, responsable logistique de la « Solution finale », retrouvé l'année précédente en Argentine et enlevé par les services secrets israéliens. Au-delà d'un « Nuremberg du peuple juif », il s'agit pour Israël de donner au monde une leçon d'histoire.
Était-il légitime d'enlever Eichmann ? Devait-il être jugé par un tribunal israélien ? Ses droits fondamentaux furent-ils bafoués ? Quelles furent ses responsabilités réelles dans le génocide des Juifs ? Et sa vraie personnalité : haut fonctionnaire loyal, antisémite fanatique, exécutant discipliné, ou simple rouage de la « banalité du mal », comme l'a suggéré Hannah Arendt ?
De l'arrestation d'Eichmann, en mai 1960, jusqu'à son exécution dans la prison de Ramla, le 31 mars 1962, Annette Wieviorka retrace les phases essentielles d'un événement qui fit entrer la Shoah dans l'Histoire. Elle examine aussi les polémiques qui s'ensuivirent quant à l'appréciation des degrés de responsabilité dans la nébuleuse administrative nazie.