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Dans le commissariat central de Milan, le Fou donne du fil à retordre à ses interrogateurs. Adoptant des personnages successifs, il dénonce l'impunité des puissants et l'iniquité de la justice. Texte écrit à l'occasion de la mort du cheminot anarchiste Giuseppe Pinelli, précipité du quatrième étage de ce commissariat.
Dans Mort accidentelle d'un anarchiste, un « Fou » se livre à une saisissante contre-enquête sur l'assassinat de Giuseppe Pinelli, le cheminot anarchiste tombé depuis la fenêtre du quatrième étage du commissariat central de Milan, en 1969, à la suite d'un interrogatoire, tandis que l'enquête officielle avait conclu à un suicide. Dans ce même commissariat, le « Fou » s'emploie avec force déguisements et subterfuges à reconstituer la scène de l'assassinat, forçant les aveux des agents de police et du commissaire présents le soir du drame. Dans cette satire politique sur la corruption de la justice, Dario Fo et Franca Rame déploient tous les ressorts de la farce pour dénoncer la démesure de la supercherie mise en scène par les autorités, la bêtise et l'impunité des puissants..