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B. Cyrulnik relate la manière dont la littérature, l'écriture et la lecture permettent de s'évader, de s'inventer un monde, de combler un manque ou de fuir la réalité.
La nuit, j'écrirai des soleils . « Je sais maintenant, grâce aux récits intimes de mon for intérieur et aux histoires des enfances fracassées, qu'il est toujours possible d'écrire des soleils.. Combien, parmi les écrivains, d'enfants orphelins, négligés, rejetés, qui ont combattu la perte avec des mots écrits ? Pour eux, le simple fait d'écrire changea le goût du monde. Le manque invite à la créativité. Une vie sans actions, sans rencontres et sans chagrins ne serait qu'une existence sans plaisirs et sans rêves, un gouffre de glace.. Il faut chercher les mots qui donnent forme à la détresse pour mieux la voir, hors de soi. Il faut mettre en scène l'expression de son malheur. L'écriture comble le gouffre de la perte, mais il ne suffit pas d'écrire pour retrouver le bonheur. En écrivant, en raturant, en gribouillant des flèches dans tous les sens, l'écrivain raccommode son moi déchiré. Les mots écrits métamorphosent la souffrance. ». Un livre bouleversant où Boris Cyrulnik convoque les déchirures d'écrivains célèbres, les conjugue à l'aune de ses propres souffrances pour convaincre chacun des bienfaits de l'imaginaire, de la puissance du rêve, des pouvoirs de guérison que recèle l'écriture..