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Dans la perspective de la lutte contre les exclusions et les violences liées au genre, qui progresse dans les Etats démocratiques, le sociologue dresse un état des lieux de cette question, des mouvements LGBTQ à #MeToo, et prône une approche particulière consistant à déprivilégier, à dégénitaliser, à débinariser le genre ou encore à l'exacerber.
Arnaud Alessandrin est docteur en sociologie à I université de Bordeaux, où il enseigne la Sociologie du genre et des discriminations. Par ailleurs, il est membre du conseil scientifique de la Délégation interministérielle à la lutte contre le racisme, l'antisémitisme et la haine anti-LGBT (DILCRAH). Il dirige, avec Johanna Dagorn, la revue Les cahiers de la lutte contre les discriminations.
Personnes gays, lesbiennes, cisgenres, trans, non binaires, gender fluid... Le genre traditionnel est bousculé, chahuté, questionné, son évidence est remise en cause.
Aujourd'hui comme jamais, le féminisme, les manifestations homosexuelles, les revendications trans ou les performances drags questionnent le genre - pour le déprivilégier, le dégénitaliser, le débinariser ou l'exarcerber.
Ce questionnement, ces « déprises », ne sont-elles pas indispensables - conformes à l'intérêt général, même - alors que nos démocraties cherchent à lutter contre les exclusions et les violences liées au genre ?