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Propose une réflexion sur le génocide au Rwanda en analysant les causes et les responsabilités. Fait le point sur les fondements raciaux de la tragédie rwandaise. Observe ensuite l'après-génocide, les discours tenus, les enjeux judiciaires, la position de la France, tout en mesurant l'attitude de l'ONU et celle des grandes puissances occidentales.
«Itsembatsemba», «itsembabwoko», «itsembabatutsi». Tels sont les noms par lesquels les Rwandais ont désigné ou désignent le génocide des Tutsi du Rwanda. En avril 1994, au vu et su de la «communauté internationale», plus d'un million d'hommes furent exterminés en quelques mois, sur ordre du gouvernement rwandais, par l'armée rwandaise et les milices Interahamwe, qui mirent à contribution la population civile.. Un siècle plus tôt, les Européens pénétraient le Rwanda.. «[...] il manque un mot en kinyarwanda pour désigner les méfaits des tueurs d'un génocide, un mot dont le sens surpasse la méchanceté, la férocité et cette catégorie de sentiments existants.» (Claudine Kayitesi). Il manque un mot, mais il y a des récits. Des récits avant. Et des récits après. Les récits d'avant sont des fables et des mythes. Pleins de Bible et de Science, ils ont peuplé la mémoire des Blancs, puis empoisonné celle des Noirs. Les récits d'après montrent comment certains visiteurs blancs, et certains visiteurs noirs, mais d'abord les Rwandais eux-mêmes, comprennent et racontent ce qui s'est passé..