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L'auteur montre que la violence à l'écran est le reflet d'une conviction mythique propre à la culture américaine, la société n'étant qu'un rempart précaire contre l'animal qui est en chacun. Les "serial killers" comme les personnages sanglants de la fiction ne font que répéter les figures héroïques des sagas nordiques.
Le compexe du loup-garou. La fascination de la violence dans la culture américaine Postface inédite de l'auteur
. Pourquoi y a-t-il autant de «serial killers» aux États-Unis? Pourquoi la «production culturelle» américaine (films, télévision, livres) est-elle aussi imprégnée de violence et de cruauté? Est-il vrai que le spectacle de la violence imaginaire encourage le déchaînement des instincts violents? Mais aussi: pourquoi la double figure du Dr Jekyll et de Mr Hyde, ou encore le complexe du loup-garou, sont-ils aussi présents dans la culture nord-américaine? En se répandant mondialement, cette culture aurait-elle le pouvoir de multiplier parmi nous les appétits meurtriers et les obsessions macabres?. Denis Duclos apporte ici une réponse inattendue à cette énigme, grâce à une enquête approfondie au coeur de la culture de la terreur. Il montre que la représentation de la violence à l'écran est d'abord le reflet d'une conviction mythique propre à la culture américaine: pour elle, la société n'est qu'un rempart précaire contre l'animal tapi en nous. Chez les tueurs en série comme chez les personnages sanglants de la fiction, elle ne fait que répéter les figures héroïques des sagas nordiques, les «Bersekr», ces guerriers fous toujours tentés de se métamorphoser pour massacrer leurs propres familles. C'est ce fantasme qui lui fait accepter, en contrepartie, la surveillance automatisée, pour stopper le déviant, et qui explique en partie l'hypertrophie du droit aux États-Unis.
. «Cette tentation de l'inhumain exprimée par le tueur en série, mais aussi par la fascination pour la machine, par des films et des jeux vidéo, est omniprésente dans la société américaine. [...] Il faut réfléchir à tout cela, écrit Denis Duclos dans un ouvrage [...] fort riche. Analyser la culture qui nous vient des États-Unis au lieu de s'en gaver ou de s'en moquer, réfléchir aux sentiments ambivalents de ceux qu'elles fascinent.». Télérama
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