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L'hypothèse centrale du numéro est que le déclin programmé de l'Université est d'abord le symptôme d'une crise générale de l'institution du savoir, de sa transmission et de sa production.
Faudrait-il en finir avec l'Université, pour être résolument «moderne» ? N'est-ce pas cette mort programmée qui est au coeur des textes ministériels de 2007-2008 et de la mobilisation, d'une rare obstination, qu'ils ont provoquée chez les universitaires et chercheurs ? Certes, l'Université doit être réformée. Tout particulièrement en France où elle est le parent plus que pauvre, misérable, des «grandes écoles».. La réforme LRU, avec son exhortation à l'autonomie a pu, un temps, séduire. Mais elle se traduit en fait par une diminution des moyens et par un contrôle renforcé sur les enseignants-chercheurs. Accélérant la fragmentation générale des connaissances, transformées en supposés savoirs experts, évaluées par une expertise automatisée, ce vent de «réformes» mène à un abandon peut-être irréversible de l'idéal humaniste et démocratique du savoir.. Devons-nous défendre l'institution et les «corps», réputés synonymes de lourdeur ? Notre réponse, progressiste, est oui : ils sont les conditions de la liberté de penser et de la fécondité scientifique, et donc de la vitalité de nos sociétés. Encore faut-il que les propositions de réforme viennent d'abord de la communauté universitaire elle-même. Ce à quoi ce numéro - qui réunit des textes venus de bords bien différents - voudrait contribuer. À la réinvention d'une démocratie universitaire..