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Ce numéro spécial consacré à la formation syndicale rassemble des contributions s'intéressant à ce sujet depuis la fin du XIXe siècle jusqu'à ces dernières années, mobilisant des sources nombreuses : entretiens, archives privées ou inédites.
Comment former ces adultes que sont les syndicalistes ? Rolande Trempé et Marie-Noëlle Thibault avaient répondu en historiennes à cette question dans notre n° 100. C'est aujourd'hui tout un numéro spécial pluridisciplinaire qui traite des trois âges de la formation syndicale en France.. L'âge de l'éducation ouvrière dure du XIXe siècle aux années 1950. Puis le terme de formation syndicale s'impose pour délimiter un domaine spécifique, l'enseignement du syndicalisme, distinct des autres activités syndicales et des autres pratiques éducatives. Il combine une offre de savoirs élaborés par les organisations et une demande des militants, l'une et l'autre encadrées par les grandes centrales. Depuis le début des années 1980, en un temps d'élévation de la qualification des responsables, de renouvellement générationnel, mais aussi de baisse des effectifs, de transformation de la société et de mondialisation de l'économie, la formation syndicale s'éloigne de la philosophie de l'éducation populaire et réduit la fonction d'élaboration politique globale pour tenter de diffuser les droits des salariés, de retrouver une cohésion et de gérer les parcours des permanents. Partout les modèles de formation centralisés rencontrent difficultés et critiques, mais les oppositions internes peinent à leur trouver une alternative.. À travers la diversité des organisations (CGT, CFTC-CFDT, FEN, FO, CGC) et des temps forts de l'histoire sociale de la France, la question est posée des contenus et des fonctions de la culture syndicale, entre conceptions des enseignants et des intellectuels, des partis politiques et de l'État, et aspirations des femmes et des hommes, salariés ou chômeurs, qui s'engagent..