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Grâce à une enquête minutieuse, l'historien montre à quel point, derrière les grandes figures que furent Barthes, Foucault ou Lacan, c'est toute une génération intellectuelle qui a été nourrie par le structuralisme alors même qu'il était remis en cause par les retours de l'histoire et du sujet.
François Dosse, historien, professeur des universités, a notamment publié à La Découverte, L'Histoire en miettes : des Annales à la «nouvelle histoire» (1987, 2010), Paul Ricoeur, les sens d'une vie (1997, 2001), Michel de Certeau. Le marcheur blessé (2002, 2007) ou encore Gilles Deleuze et Félix Guattari. Biographie croisée (2007, 2009).
La grande période structuraliste, qui prend son essor après la Seconde Guerre mondiale, fut celle des maîtres penseurs. Elle a instauré une vision du monde, un nouveau regard posé sur une modernité désenchantée en privilégiant à la fois le caractère inconscient des phénomènes manifestes et le signe aux dépens du sens. De Claude Lévi-Strauss et Roman Jakobson à Michel Foucault, de Louis Althusser et Georges Dumézil à Roland Barthes, en passant par Jacques Lacan ou Jacques Derrida, François Dosse en retrace ici, en historien des idées, les enjeux théoriques, institutionnels et existentiels.
Il distingue deux grandes périodes : celle de la montée vers cet apogée que fut l'année 1966, objet du premier tome, et celle du déclin, à partir de 1967, objet de ce second volume. Mais cette histoire n'est pas celle d'idées désincarnées. Elle est l'histoire de toute une génération intellectuelle, dont l'auteur a recueilli les témoignages en interrogeant plus d'une centaine d'acteurs des diverses disciplines des sciences humaines.
Ce parcours, restitué de manière très vivante, permet de suivre les cheminements intellectuels des grandes figures de l'époque - et de leurs nombreux disciples. Il offre ainsi au lecteur un très utile guide intellectuel pour se repérer dans l'extraordinaire foisonnement pluridisciplinaire de ces années-là. Surtout, la vision d'ensemble qu'il propose donne les clés indispensables pour comprendre, au-delà de l'échec du programme structuraliste, le rôle que continuent à jouer ces travaux dans le processus de recomposition des sciences humaines et sociales toujours en cours depuis lors.