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Essai publié à l'occasion du 10e anniversaire de la mort d'Ivan Illich (décembre 2002), personnage atypique, grand voyageur, polyglotte, qui a rédigé une oeuvre critique de la technique et de la société occidentale.
Dans les années 1970, on débattait partout d'Une société sans école ou de La Convivialité. Leur auteur, Ivan Illich (1926-2002), atypique, enseignant-voyageur, curieux de tout et de tous, a rédigé une oeuvre exigeante et originale, tant par le choix des thèmes que par leur traitement transdisciplinaire.. Penseur critique de la société industrielle, il a démontré qu'au-delà d'un certain seuil, les institutions (l'Église, l'école, l'hôpital, les transports, etc.) se révèlent «contre-productives» : l'école désapprend, l'hôpital rend malade, les transports bouchonnent, etc.. Son analyse de l'Église catholique, son histoire de l'Homo educandus, sa dénonciation de la théorie des besoins, ses réflexions sur le développement, la technique dévastatrice, l'abolition du genre, l'obligation du travail fantôme, la déconsidération de la langue maternelle au profit de la culture numérique, l'imposition de l'écran qui nous empêche de voir ce que l'on regarde, la perte de nos sens au nom d'une technologie toujours plus performante sont quelques-uns des thèmes qu'il aborde dans ses séminaires et ses courts essais. C'est à cette pensée stimulante et anticonformiste que ce livre souhaite introduire..