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L’analyse de l’existence que développe Être et Temps établit le sens temporel de l’étant que nous sommes, du Dasein, en comprenant chacune de ses manières d’être, et notamment la spatialité, comme un mode de la temporalisation. Mais l’espace relève-t-il du temps et pourquoi Heidegger a-t-il finalement déclaré irrecevable sa propre tentative de reconduire la spatialité à la temporalité ? La spatialité du Dasein, comprise à partir des ustensiles à portée de main, présuppose un espace manuel irréductible à la temporalité puisque la main, la chair et la vie ne sont pas constituées par le temps. Si la langue de la métaphysique, au compte de laquelle Heidegger inscrit l’inachèvement d’Être et Temps, est dominée par des significations spatiales et que les structures essentielles du Dasein impliquent une référence à l’espace, c’est l’ensemble du projet d’ontologie fondamentale qui est remis en cause. Le Dasein ne saurait avoir un sens exclusivement temporel et le problème de l’incarnation exige que soit repensé l’être de l’homme, les rapports de l’homme à l’être et de l’être à l’homme. Aussi cette interprétation d’Être et Temps devrait-elle permettre de délimiter la fin de la métaphysique à partir de l’émergence de la question du corps et de la chair. Cet ouvrage est paru en 1986.
Didier Franck (1947), philosophe, enseigne à l'École normale supérieure. En 1984, il fonde avec Pierre Guénancia la revue Philosophie, puis la collection aux Éditions de Minuit.
L’analyse de l’existence que développe Être et Temps établit le sens temporel de l’étant que nous sommes, du Dasein, en comprenant chacune de ses manières d’être, et notamment la spatialité, comme un mode de la temporalisation. Mais l’espace relève-t-il du temps et pourquoi Heidegger a-t-il finalement déclaré irrecevable sa propre tentative de reconduire la spatialité à la temporalité ? La spatialité du Dasein, comprise à partir des ustensiles à portée de main, présuppose un espace manuel irréductible à la temporalité puisque la main, la chair et la vie ne sont pas constituées par le temps. Si la langue de la métaphysique, au compte de laquelle Heidegger inscrit l’inachèvement d’Être et Temps, est dominée par des significations spatiales et que les structures essentielles du Dasein impliquent une référence à l’espace, c’est l’ensemble du projet d’ontologie fondamentale qui est remis en cause. Le Dasein ne saurait avoir un sens exclusivement temporel et le problème de l’incarnation exige que soit repensé l’être de l’homme, les rapports de l’homme à l’être et de l’être à l’homme. Aussi cette interprétation d’Être et Temps devrait-elle permettre de délimiter la fin de la métaphysique à partir de l’émergence de la question du corps et de la chair. Cet ouvrage est paru en 1986.