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Au-delà de l'interrogation sur ce qui différencie l'homme et l'animal, thème porteur des années 1970, ces contributions interdisciplinaires tentent d'appréhender l'idée de libération des animaux. Une enquête a aussi été menée sur les relations entre hommes et animaux, tant professionnelles (les abattoirs par exemple) que sentimentales.
Nous sommes des animaux. Et depuis que nous sommes persuadés de cette vérité, les animaux nous embarrassent. On cherchait encore, dans les années 1970-1980, à déterminer ce qui - malgré tout ! - différencie l'homme de l'animal. Aujourd'hui, la question est plutôt de savoir quel type d'obligations cette vérité nous impose. Comment, entre animaux, partager le monde ? Faut-il, comme le proposent certains, étendre les droits de l'homme aux «autres animaux» ?. Notre titre reprend délibérément une injonction ou un slogan très politique : «Libérer les animaux», auquel a été ajouté un point d'interrogation pour marquer la distance ou le recul que doivent prendre, comme c'est leur vocation, la philosophie et la littérature pour aborder ce problème. Parmi les questions qui en découlent, certaines sont très concrètes : faut-il renoncer à la côte de boeuf ou peut-on se contenter de l'assurance que les bêtes sont abattues sans souffrance ? D'autres le sont moins : admis que l'homme est un animal, peut-on sans indécence assimiler hommes et animaux en multipliant, par exemple, les rapprochements entre élevage et abattage industriels, d'une part, phénomène concentrationnaire et extermination d'autre part ?. Ce numéro, dirigé par Françoise Balibar et Thierry Hoquet, ne cherche à constituer aucune unanimité artificielle. Il rassemble des contributions très diverses : de scientifiques, de philosophes, d'écrivains, d'hommes et de femmes diversement engagés dans ces débats que les animaux humains du troisième millénaire ne peuvent plus éluder..