* Les prix de nos produits sont sujets à changements sans préavis.
La question religieuse est revenue au premier plan sur la scène internationale avec la montée des intégrismes, alors que l'évolution normale du monde moderne allait vers l'athéisme. Cet essai repose la question philosophique de l'absolu et du sens de l'existence en tentant de dépasser les clivages habituels entre foi et athéisme.
Le débat philosophique sur l'athéisme semble aujourd'hui passé de mode. Il est vrai que l'affrontement entre le théisme et l'antithéisme, qui a longtemps nourri la figure de l'athéisme classique, paraît avoir été emporté avec l'écume de l'histoire, du moins dans certaines parties de notre Occident. Mais en cessant de poser problème, l'athéisme est-il devenu pour autant solution ?
De toute façon, c'est aller trop vite en besogne que de tenir pour nulle et périmée la question de l'affirmation ou de la négation de Dieu. À condition de tirer au clair, autant que faire se peut, la question de l'identité de ce Dieu. À condition, surtout, de remarquer que l'athéisme ne se réduit pas à la négation de l'existence de Dieu, hors de tout contexte. Ce qui nous plonge dans un embarras croissant, tant l'athéisme semble alors se diluer dans ses formes variées, au point de devenir insaisissable. Il peut être philosophique ou existentiel, s'exposer bruyamment ou se lover dans le silence, s'exprimer dans l'angoisse comme dans l'insouciance, prendre le visage de la barbarie comme celui de la culture.
C'est finalement comme expression d'une logique à l'uvre, opposée point par point à celle du christianisme, mais toujours en relation étroite avec elle, que l'athéisme se donne à penser..