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Ces articles consacrés à la guerre d'Espagne ont été écrits en 1938. Exhumés en 2010, ils relatent les événements du point de vue d'un républicain militant. L'auteur évoque son admiration pour les hommes qui sauvent Madrid de l'attaque de l'armée insurgée, mais aussi son mépris pour les politiciens ou son aversion pour les crimes commis par les miliciens.
Manuel Chaves Nogales est né à Séville en 1897. Après la disparition prématurée de son père journaliste, il fait ses premières armes dans la presse locale, échappant ainsi à la précarité. En 1920, il part pour Madrid, où il collabore à Estampa, puis dirige à partir de 1930 l'hebdomadaire illustré Ahora. Il y publie des reportages sur l'URSS et l'Allemagne nazie. Exilé à Londres sous Franco, il y meurt en 1944, à l'âge de quarante-sept ans. Chaves Nogales est notamment l'auteur de Juan Belmonte, matador de taureaux (Verdier, 1990), Le Double Jeu de Juan Martínez (Quai Voltaire, 2010), À feu et à sang (Quai voltaire, 2011), Histoires prodigieuses et biographies exemplaires de quelques modestes et anonymes (Quai Voltaire, 2012), L'Agonie de la France (Quai Voltaire, 2013) et Chroniques de la guerre civile (Quai Voltaire, 2014).
La défense de Madrid
Manuel Chaves Nogales est directeur du quotidien madrilène Ahora lorsque éclate la guerre civile en Espagne. De novembre 1936 à mars 1937, d'abord en tant que « camarade directeur » de son journal, puis, après sa démission, en tant que reporter, il suit la résistance inespérée de Madrid face aux troupes franquistes.
Le récit qu'il nous en livre presque heure par heure s'attache à la figure de José Miaja, vieux général soucieux de sauver la capitale, fût-ce de la suspicion et du fanatisme de son propre camp.
Voici le héros selon Chaves : L'homme sans ambition personnelle placé au centre d'une geste guerrière d'autant plus poignante que le courage s'y affirme comme l'allié obstiné de la raison et du droit.