couverture

Paradigme dans la dialectique platonicienne (Le)

Goldschmidt, Victor

  • Éditeur : Vrin
  • Collection : Vrin reprise
  • ISBN 9782711608805
  • 19,50 $ *
  • Philosophie

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Résumé

Le paradigme, chez Platon, s'applique aux idées, types immuables et parfaits dont participent les choses sensibles à titre imparfait et transitoire.

Quatrième de couverture

Cet ouvrage, désormais classique, de Victor Goldschmidt, est le seul consacré à une notion centrale de la philosophie platonicienne, le paradigme, à la fois exemple, comparaison et modèle. En prenant comme fil conducteur la définition donnée dans le Politique, l'auteur commence par étudier le rôle joué par «ce procédé privilégié» dans la méthode dialectique des derniers Dialogues. S'exercer sur une réalité banale et observable, la pêche à la ligne ou le tissage, permet de découvrir le genre et la structure d'un «grand sujet», plus difficile à définir, comme le sophiste ou l'art politique. Cependant, la réussite d'une démarche n'en saurait fonder la légitimité. En s'interrogeant sur son fondement, Goldschmidt montre que l'usage d'un paradigme «obéit à un mouvement profond de la pensée platonicienne, il nous mène du visible à l'invisible». Car les choses visibles ne sont pas seulement les images déficientes, imparfaitement ressemblantes, de ces modèles parfaits que sont les Formes : l'ordre du sensible correspond trait pour trait à l'ordre intelligible. Les ressemblances peuvent être trompeuses et conduire à de faux paradigmes, l'analogie entre les deux ordres est rigoureuse et fonde ces «notions frontières» du paradigme que sont le mythe et la métaphore. Qu'il y ait là une contradiction, ou plutôt une tension, ne doit pas être dissimulé : les divers usages platoniciens du paradigme en sont la preuve, et forcent à dépasser la tradition tenace et paresseuse d'un univers platonicien irrémédiablement scindé. «Le paradigme témoigne que nous sommes des êtres incarnés», ayant besoin, pour accéder à l'invisible, de nous appuyer sur des réalités sensibles et familières ; cela n'est légitime que parce qu'il existe des correspondances secrètes et réglées qui «lient ensemble ciel et terre, dieux et hommes» (Gorgias, 508 a)..