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Oeuvre la plus étudiée de ce philosophe anglais, initiant les courants de l'empirisme et de la psychologie comme science, dont les deux premières parties présentent l'acte fondateur de la thèse sensualiste : la critique de l'innéisme et la source empirique de toute idée.
Si cette recherche sur la nature de l'entendement permet de découvrir ses pouvoirs (leur portée, ce à quoi ils sont plus ou moins adaptés, les cas où ils font défaut), je crois que cette recherche peut être utile : elle permettra de maîtriser l'esprit agité de l'homme, d'être plus prudent quand il traite de choses qui excèdent sa saisie, de s'arrêter quand il est arrivé en bout de laisse et de se satisfaire d'une tranquille ignorance concernant les choses que l'examen révèle hors d'atteinte pour ses capacités. Alors, peut-être, serons-nous moins pressés, sous prétexte de connaissance universelle, de soulever des problèmes et de nous inquiéter (nous-mêmes et autrui) de débats sur des objets auxquels notre entendement n'est pas adapté, des objets dont nous ne pouvons élaborer dans notre esprit aucune perception claire ou distincte, ou dont nous n'avons absolument aucune notion (ce qui sans doute est arrivé trop souvent). Si nous pouvons découvrir jusqu'où l'entendement peut porter son regard, jusqu'où ses facultés lui procurent de la certitude, et dans quels cas il ne peut que juger et conjecturer, alors nous pourrons apprendre à nous contenter de ce qui nous est accessible dans l'état où nous sommes.
John Locke