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La philosophie de l'action distingue une raison spéculative source de la connaissance du monde, d'une raison pratique qui vise à transformer celui-ci. Elle voit s'opposer causalistes et intentionnalistes. Il s'agit alors de dégager ce qui fait la spécificité de la rationalité dans l'action.
Nous pouvons avoir toutes sortes de raisons de croire que Pierre est présent (parce qu'on nous l'a dit). Mais nous avons aussi toutes sortes de raisons de faire que Pierre soit présent (parce que nous devons lui parler). Bref, nous distinguons une raison spéculative, qui est la source de notre connaissance du monde, d'une raison pratique, qui vise à le transformer. La philosophie de l'action, qui a connu un net regain d'intérêt depuis un demi-siècle, se propose de dégager ce qui fait la spécificité de la rationalité dans l'action. Les débats sont vifs entre les causalistes, qui jugent que l'action est d'abord un événement physique causé par un événement ou un état mental (volition, désir et/ou croyance) et les intentionalistes qui récusent cette vision dualiste de l'action. Ils voient aussi s'opposer les diverses façons dont on doit concevoir l'individuation des actions, la nature de la délibération pratique, et la forme exacte de la motivation et de la connaissance pratiques. Ce recueil rassemble, à côté de textes «classiques», les textes clés de philosophes contemporains touchant à l'ensemble de ces questions.
