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Une relecture du concept de production élaboré par Marx à la lumière de la pensée spinoziste qui définit l'activité productive comme naturelle, humaine, nécessaire et libératrice. Marx rejoint l'idée de Spinoza en qualifiant l'activité productive d'activité naturelle, matérielle et impure. Se fondant sur ce concept, le philosophe propose une critique de la société.
La lecture conjointe de Marx et de Spinoza que l'on tente ici se justifie de l'idée qu'est mise en oeuvre par l'un et l'autre une rationalité d'un type différent de celui de la raison formelle, utilitaire et calculatrice portée et finalement réalisée par la modernité occidentale. On se propose d'explorer - pour une critique de la raison abstraite et formelle - les ressources offertes par la thèse, partagée par les deux philosophes, selon laquelle les hommes doivent être compris comme des «parties de la nature» (partes naturae, Teile der Natur) : peut alors être considéré comme ressort fondamental de l'aliénation tout procédé théorique et tout dispositif pratique aboutissant à la séparation des hommes et de la nature, à l'abstraction du sujet hors du monde objectif, à la formalisation de la raison indépendamment de ses contenus. Marx et Spinoza ont en commun d'avoir vu, en amont de toute Dialectique de la raison (et en ouvrant la voie qui y menait), que ces procédés et ces dispositifs d'abstraction du sujet et de subjectivation de la raison, instaurés initialement en vue d'assurer la maîtrise des hommes sur la nature et du sujet sur l'objectivité, devaient se renverser en leur contraire et finalement engendrer un sujet impuissant parce que dominé par ce dont il s'est lui-même séparé.. Cette nouvelle édition revue et corrigée est suivie en annexe d'un compterendu et d'une discussion des thèses de Frédéric Lordon dans Capitalisme, désir et servitude. Marx et Spinoza (2010)..