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Essai pour rendre visible le caractère révolutionnaire de l'oeuvre de Berthe Morisot. Elle n'était pas seulement la femme qui apparaît dans les toiles de Manet mais aussi une peintre qui brouille les partages du féminin et du masculin, du social et de l'intime, de l'art et du non-art. L'auteure déconstruit et réinterprète l'impressionnisme au regard de cette modernité.
Morisot n'est pas seulement cette femme fatale qui apparaît dans des toiles de Manet devenues mondialement célèbres. Elle est aussi l'égale en peinture de Manet, celle qui dialogue avec Monet, Renoir ou Degas. Qu'est-ce à dire ?. Le « cas » Manet invoqué par Bataille, Foucault, Bourdieu ou Michael Fried est à déconstruire. Une nouvelle fabrique de l'impressionnisme est à faire advenir. Le plein air, la vibration des couleurs, l'impossible fixation du présent ou le non finito ne définissent pas seulement un style. Ils doivent être réinterprétés.. Cet essai est la réparation d'une injustice adressée à l'oeuvre de Morisot qu'il s'agit de rendre visible dans son caractère révolutionnaire. Une modernité effacée, loin de Baudelaire, surgit. Elle brouille les partages du féminin et du masculin, du social et de l'intime, de l'art et du non-art. Elle est radicalement contemporaine..
