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Publication posthume d'un récit abandonné par l'auteur en 1956. Dans un royaume sur le point d'être envahi par les Barbares, une ville assiégée reçoit l'aide de volontaires qui prennent la route pour la rejoindre. Le narrateur fait partie du voyage.
En 1953 Julien Gracq entreprend un roman qui se situe comme Le Rivage des Syrtes dans cette zone rêveuse où Histoire et Mythe, imaginaire collectif et destins individuels s'entrelacent.. Il y travaille pendant trois étés. Travail lent, hésitant, suspendu en 1956 pour écrire Un balcon en forêt et dont témoignent les quelque 500 pages manuscrites du fonds Gracq à la Bibliothèque Nationale. Le texte que nous publions est très proche d'une version définitive, même si aux yeux de l'auteur il n'a pas trouvé sa forme dernière.. On est toujours tenté de présenter la publication posthume d'une oeuvre comme une découverte sensationnelle, qui change l'image établie d'un écrivain. Pourtant, ce récit ne bouleverse pas la vision que nous pouvons avoir de l'oeuvre de Gracq. Mais il la complète d'une manière significative et nécessaire. Il conduit à une compréhension plus intime, plus précise, de l'écrivain, des chemins qu'il emprunte, de son regard sur le monde et de son imaginaire.. Ce constat, suffisant sans doute pour présenter ce texte au lecteur, n'est pas pourtant la raison première de sa publication. Ce qui compte le plus, c'est la singularité de ce récit qui trouve ses péripéties dans les incidents de la route et dont la narration se confond tout naturellement avec la vie des chemins et des saisons. Ce manuscrit trouvé dans une malle, et qui pour Gracq était une étape, est pour le lecteur un de ces beaux cadeaux que l'histoire littéraire offre parfois à la postérité..