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Diogène avait élu le chien comme animal fétiche parce qu'il veille sur ses amis, mord le mollet des importuns... et des amis, mais pour les sauver. Recueil de chroniques hebdomadaires parues dans Siné Hebdo, de septembre 2008 à août 2009, abordant des questions d'actualité : crise économique, politique du gouvernement de N. Sarkozy, socialisme, anti-capitalisme, etc.
Diogène avait élu le chien comme animal fétiche parce qu'il veille sur ses amis, saisit le mollet de ceux qui n'en ont pas l'habitude, mord aussi ses amis, mais, dit-il, pour les sauver. Le chien, également parce qu'il vit comme lui en pissant le long des églises, en chevauchant en public la femelle convoitée, en déféquant sans souci des convenances aux portes des palais, en aboyant contre les idoles adulées par la plupart. Le chien enfin parce que Diogène et ses disciples se réunissaient près du cimetière pour chiens, une façon de moquer les autres écoles - l'Académie de Platon ou le Lycée d'Aristote, deux lieux aux funestes acceptions contemporaines.. Molosses, cerbères, mâtins, dogues, malinois, aujourd'hui pit-bulls, voilà la race des grands philosophes. Je connais dans la corporation des yorkshires kantiens, des toutous platoniciens, des bâtards augustiniens, des bichons hégéliens, des pékinois thomistes, des loulous chrétiens, des chiens policiers évidemment, des caniches en quantité, bien sûr, des levrettes aussi, tout un chenil dans lequel ça clabaude, aboie, jappe, glapit, fait le beau, lèche. Mais Diogène seul émerge dans cette cour des miracles comme un grand seigneur - un grand saigneur... .