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Une analyse de la contradiction qui fonde la pensée de Heidegger. Se déclarant antimétaphysique, le penseur rattache pourtant avec obstination la pensée de l'être à celle d'une destinée historique dans sa réflexion sur le rôle joué par le peuple juif dans l'autodestruction de l'Occident.
Banal, oui, l'antisémitisme l'était dans les années 1930. Aussi ordinaire que la détestation de la vermine. L'idée d'un complot mondial des Juifs n'avait pas besoin d'être argumentée : elle allait de soi. Cette banalité - pour reprendre le mot de Hannah Arendt - soutenait une haine, une condamnation, bientôt une extermination. Heidegger a repris les formules les plus violentes de cette doxa en les intégrant à un système de pensée : les Juifs accomplissaient l'effondrement de l'Occident. C'était évident.. On savait qu'il était, comme tant d'autres, antisémite. On n'avait pas lu les notes de ces Cahiers noirs qui entraînent dans l'infamie tout un pan de sa pensée. Non pas la pensée « de l'être », mais celle d'une histoire-destin et du désir farouche 'un « nouveau commencement ». Inaugurer, fonder, être dans l'initial, vieux prurit métaphysique.... Il faut reprendre la lecture. Il faut affronter ce que recouvre cette banalité hideuse. Non seulement chez Heidegger mais partout..