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Dans les années 1970, grâce la rente pétrolière, l'Algérie, la Libye et l'Irak paraissaient engagés dans un processus de modernisation accélérée. Le pétrole était la bénédiction qui permettrait à ces États de rattraper leur « retard » économique.L'Algérie était un « dragon en Méditerranée », la Libye un « émirat » et l'Irak « la puissance militaire montante » du monde arabe. Sur le plan politique, le socialisme progressiste laissait penser que des transformations profondes s'opéraient : émancipation de la femme, urbanisation, scolarisation, augmentation de l'espérance de vie…Quelques décennies plus tard, la désillusion est cruelle. Le sentiment de richesse a entraîné ces pays dans des expérimentations voire des impasses politiques, économiques et militaires aux conséquences désastreuses dont ils peinent encore à sortir.Comment tout cela a-t-il été possible ? Ces pays peuvent-ils faire l'économie de réformes profondes sans risque d’explosion sociale ? L’UE peut-elle exporter ses normes et ses valeurs et protéger ses approvisionnements gaziers ? La première synthèse sur le sujet.
Luis Martinez est politiste, directeur de recherche à Sciences Po. Spécialiste de l’Afrique du Nord, il est responsable scientifique d’un projet européen sur l’extrémisme violent dans cette région et au Sahel. Il est notamment l’auteur de Violence de la rente pétrolière (Algérie, Libye et Irak), Presses de Sciences Po, 2010.