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L’Anthropocène a fait une entrée tonitruante dans la pensée contemporaine. Pour la première fois dans l’histoire de la planète, une époque géologique serait défi nie par l’action d’une espèce : l’espèce humaine. Mais que l’on isole l’humanité en tant qu’acteur unique ou que l’on pointe le rôle récent de la révolution industrielle, c’est toujours une vision occidentale que l’on adopte pour décrire le basculement annoncé, au risque de tenir à l’écart le reste du monde, humain et non humain. Issu d’un colloque organisé par Philippe Descola et Catherine Larrère au Collège de France, à l’initiative de la Fondation de l’écologie politique, cet ouvrage réunit les contributions de chercheurs d’horizons multiples sur un sujet qui par défi nition traverse toutes les disciplines. Sans négliger les controverses entre géologues, il prend le parti de la pluralité des récits anthropocéniques, en privilégiant le point de vue des peuples sur un changement qu’ils subissent et que l’on nomme à leur place, et en tenant compte de la dimension sociale, genrée et inégalitaire de la question climatique. Ouvrant la réflexion à d’autres manières d’habiter la terre, aussi improbables paraissent-elles, il montre que l’avenir n’est pas que le prolongement linéaire du présent.
Rémi Beau est docteur en philosophie à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne.
L’Anthropocène a fait une entrée tonitruante dans la pensée contemporaine. Pour la première fois dans l’histoire de la planète, une époque géologique serait défi nie par l’action d’une espèce : l’espèce humaine. Mais que l’on isole l’humanité en tant qu’acteur unique ou que l’on pointe le rôle récent de la révolution industrielle, c’est toujours une vision occidentale que l’on adopte pour décrire le basculement annoncé, au risque de tenir à l’écart le reste du monde, humain et non humain. Issu d’un colloque organisé par Philippe Descola et Catherine Larrère au Collège de France, à l’initiative de la Fondation de l’écologie politique, cet ouvrage réunit les contributions de chercheurs d’horizons multiples sur un sujet qui par défi nition traverse toutes les disciplines. Sans négliger les controverses entre géologues, il prend le parti de la pluralité des récits anthropocéniques, en privilégiant le point de vue des peuples sur un changement qu’ils subissent et que l’on nomme à leur place, et en tenant compte de la dimension sociale, genrée et inégalitaire de la question climatique. Ouvrant la réflexion à d’autres manières d’habiter la terre, aussi improbables paraissent-elles, il montre que l’avenir n’est pas que le prolongement linéaire du présent.