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Propose une étude sur l'argumentation et la complexité de l'écriture de J. Locke (1632-1704), à travers l'analyse du problème politique de la tolérance et de l'opposition entre le libéralisme fondé sur la personne et l'utilitarisme dans son oeuvre, et six extraits de textes de Locke commentés.
Dans les nouveaux Essais sur l'entendement humain, étroitement inspirés d'une lecture de l'Essai philosophique concernant l'entendement humain de Locke, Leibniz rappelait que le mot uneasiness se rendait en Allemagne par Unruhe, qui désigne à la fois l'inquiétude et le balancier des horloges, inlassable dans son mouvement périodique. Est-il dès lors étonnant que la lecture du philosophe de l'inquiétude, ait été soumise à une telle oscillation depuis le XVIIIe siècle ? On a pu faire de Locke un chrétien sincère et un athée crypté, un socinien et un croyant en la divinité de Jésus-Christ, un adversaire de Hobbes et un de ses partisans masqués, un contractualiste nécessairement adverse de l'utilitarisme et un utilitariste avant la lettre, un partisan de la propriété bourgeoise et un défenseur passionné du droit de se révolter ; cela toujours en apportant de part et d'autre d'excellents arguments, pareillement convaincants. Le vrai problème du commentateur de Locke, qui est aussi sa croix, est d'essayer de saisir le principe de ces oppositions en se risquant d'évaluer le degré de croyance que Locke paraît assigner à l'un et à l'autre membres de chaque antinomie..