couverture

Nous autres, modernes : quatre leçons

Finkielkraut, Alain

  • Éditeur : Ellipses
  • ISBN 9782729825287
  • Paru le 1 octobre 2005
  • 40,95 $ *
  • Philosophie

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Résumé

A travers quatre leçons données à ses élèves de l'Ecole polytechnique : Faut-il être moderne ? Les deux cultures ; Penser le XXe siècle ; La question des limites, l'auteur explore et interroge le paradoxe suivant lequel les réalités nées de la philosophie de l'homme moderne contredisent les ambitions même de cette philosophie.

Quatrième de couverture

Quatre leçons :

  • Faut-il être moderne ?
  • Les deux cultures
  • Penser le XXe siècle
  • La question des limites
«Descartes non lu nous détermine que nous le voulions ou non», écrit Hans Jonas. Cette détermination est l'objet premier de mon enseignement. Ce n'est pas la philosophie, c'est leur philosophie que je m'efforce d'apprendre à mes élèves de l'École polytechnique.. À quoi Descartes nous détermine-t-il ? Hier encore, il était possible de répondre : à nous rendre méthodiquement, polytechniquement maîtres de toutes choses pour soulager le sort des hommes et rendre leur vie plus agréable.. Mais voici que les réalités nées de la philosophie de l'homme moderne s'ingénient à contredire les ambitions de cette philosophie, à transformer ses promesses en menaces, à fonctionner pour elles-mêmes. Il est devenu difficile d'opposer, sans autre forme de procès, les calculs de la raison aux ténèbres de la superstition car les processus que la raison déchaîne n'ont rien de raisonnable.. C'est ce paradoxe, c'est cette surprise philosophique réservée à la philosophie, c'est cet ébranlement de la modernité par elle-même que j'ai voulu inlassablement explorer et interroger dans les leçons qu'on va lire. Aux questions que l'intelligence pose de sa propre initiative, selon son projet ou ses plans, et auxquelles elle met le monde en demeure de répondre, j'ai donc préféré les questions que le monde pose et impose à une intelligence qui n'en peut mais et j'ai choisi pour maxime pédagogique cette confidence de l'immense professeur que fut aussi Michelet : «J'ai toujours eu l'attention de ne jamais enseigner que ce que je ne savais pas. J'avais trouvé ces choses comme elles étaient alors dans ma passion, nouvelles, animées, brûlantes, sous le premier attrait de l'amour.».