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Chaque notion comporte trois niveaux qui sont signalés dans le texte par des astérisques : la définition de base, accessible à un étudiant débutant ; l'approche scientifique, s'adressant à l'étudiant confirmé, jusqu'à l'agrégation ; une approche plus libre permettant une interprétation telle que la résonance de la notion au sein du système.
La collection « Le vocabulaire de... » présente les principaux termes dans lesquels s'exprime chaque philosophe, selon un ordre alphabétique, en partant du principe qu'un philosophe n'est intelligible que dans sa langue, dans son vocabulaire propre ou dans le vocabulaire commun qu'il s'approprie. . L'approche de chaque notion comporte trois niveaux qui sont signalés dans le texte par des pictogrammes (¤) : la définition de base, l'approche scientifique et une approche plus libre, permettant une interprétation plus large, comme par exemple la résonance de la notion au sein du système. . Chacun des volumes de la collection « Le vocabulaire de ... » devrait constituer une voie d'accès privilégiée à la lecture et à l'intelligence d'un système philosophique. . La philosophie de saint Thomas est une philosophie de théologien. L'idée qu'il s'en faisait est résumée par la formule souvent décriée mais mal comprise : philosophia ancilla theologiae - la philosophie (du théologien) est au service de sa théologie, ce qui ne signifie pas que la théologie asservisse la philosophie, mais seulement qu'elle s'en sert, c'est-à-dire qu'elle y puise ce qui lui est nécessaire pour la tâche qui est la sienne, et non pas celle de la philosophie : l'intelligence de la foi. Aussi bien saint Thomas récusait-il l'idée que les dogmes de la foi puissent être des principes de connaissance philosophique. Mais il récusait tout autant l'idée que la philosophie n'aurait rien à connaître de ce qu'enseigne la foi, à commencer par l'objet même de celle-ci : Dieu. Que le travail du théologien saint Thomas ait produit des approfondissements essentiels de son héritage philosophique atteste que la foi, loin d'être un obscurcissement de la conscience et un obstacle à la réflexion, en est au contraire un stimulant et un moteur, qui au besoin défend la capacité de la raison à connaître le vrai, contre ses asservissements empiristes ou progmatistes..