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Dans un contexte de moralisation de l'économie, les auteurs prônent la taxation de l'ensemble des transactions financières, y compris celles interbancaires sur les produits dérivés et celles à destination de paradis fiscaux. Ils estiment qu'une telle taxe pourrait rapporter aux Etats quinze à vingt fois plus que la TTF adoptée par la France en 2012 mais jamais appliquée.
Il faut taxer la spéculation financière . L'industrie financière a rendu la spéculation accessible à tous, comptant sur la « sagesse des foules » pour réguler les marchés. Mais cette sagesse n'est pas toujours au rendez-vous : de la folie des tulipes en Hollande en 1637 à la crise des subprimes de 2008, les exemples sont nombreux de bulles spéculatives qui éclatent ! La passionnante histoire de la spéculation, relatée ici, n'est pas avare de surprises.. Parmi elles, la plus paradoxale est que la spéculation financière peut aussi bien être bénéfique que néfaste. À petite dose, elle améliore le partage des risques dans l'économie et contribue au financement des innovations. À forte dose, elle provoque des crises financières très coûteuses pour la société. De même que l'on limite la vitesse sur les routes pour éviter les accidents, il faut limiter la spéculation financière, et pour cela il faut la taxer.. À la suite de la crise des subprimes, qui a provoqué une récession mondiale, la Commission européenne avait projeté de mettre en place une taxe sur certaines transactions financières jugées spéculatives. Mais il est très difficile de distinguer les transactions spéculatives de celles qui ne le sont pas. Les auteurs proposent ici une solution applicable à toutes les transactions ; elle aurait un impact très faible sur la vie quotidienne, mais frapperait lourdement les transactions les plus spéculatrices.. Le remède aux excès de la spéculation financière existe. Il reste à l'appliquer... de toute urgence. .