couverture

Pitié : apologie athée de la religion chrétienne

Guérin, Michel

  • Éditeur : Actes Sud
  • Collection : génie du philosophe
  • ISBN 9782742725229

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Résumé

Confrontant de façon originale, jusqu'à les opposer, la pitié et l'altruisme, Michel Guérin, lui-même athée, se risque à une apologie du christianisme.

Biographie de l'auteur.e

Michel Guérin, philosophe, professeur à l'université de Provence, a notamment publié chez Actes Sud Qu'est-ce qu'une œuvre ?. Philosophie du geste. La Pitié explore cet au-delà de la représentation, dont La Terreur (1990) avait tenté de montrer qu'elle a, de toute façon, partie liée avec la peur.

Quatrième de couverture

Ce livre pose trois questions principales : qu'en est-il de la croyance ? qu'appelle-t-on sentimtent ? qu'est-ce que le regard ? Or, l'interrogation est d'emblée traversée par un doute : si la pitié n'était pas un sentiment (comme les autres) ? Si la solitude, comme l'a vu Giono, lui allait mieux que les espaces de rencontres où les sentiments s'induisent, se construisent et entrent dans des formules ? Du coup, l'hypothèse mérite examen - que le christianisme aurait là son daimôn, pendant de l'Eros grec ; celui-ci opère par un manque équidistant à tous les attributs ou qualités, celui-là règne par une absence : la pitié est Sans-peur. Elle serait moins le sentiment des autres (du semblable), qu'une sensibilité sans Autre. Le désir veut-voir ; la pitié tirerait son savoir d'une disqualification du voir.

L'analyse peut se lire comme un hommage, dans le cadre d'un athéisme calme, à la métapsychologie chrétienne. Elle croise aussi, de Descartes à Janet (injustement méconnu), de Pascal (lecteur de saint Augustin) à Freud, des textes instaurateurs ; Rousseau, bien sûr, est pilier.

La dernière partie - le Regard - s'interprète comme une métaphysique de la pudeur. Elle commande les domaines, distincts mais reliés, de l'esthétique et de l'éthique.