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Les mévantures d'une famille pauvre qui tente de s'établir à Séoul et y affronte l'occupation, la guerre et les difficultés quotidiennes. Les 3 moments du récit correspondent à 3 moments de la vie de la mère de la narratrice. Dans la première partie, elle quitte son village. Dans le deuxième partie, elle est devenue grand-mère. La troisième partie a trait à la vieillesse et à la mort.
Si l'oeuvre et le nom de Pak Wanso sont si célèbres en Corée-du-Sud, cela tient en bonne partie au succès des Piquets de ma mère, roman «populaire», au meilleur sens du terme et du genre. En trois épisodes qui, d'une génération à l'autre, lui suffisent à mesurer tout un siècle, Pak Wanso met en scène des moments clefs de l'histoire de son pays. Son héroïne n'est encore qu'une enfant lorsque sa mère, cédant à l'exode rural, fait le pari de planter les piquets d'une nouvelle vie à Séoul. Devenue adolescente, la narratrice subit tous les aléas de l'occupation et de la guerre. Et c'est en adulte que, dans la troisième partie du livre, il lui faut assumer les conflits entre changement et tradition, et porter le deuil de cette mère qui voulait faire de sa fille une «femme moderne». Or ce qui fascine ici, c'est la concision narrative, l'économie descriptive, l'absence de commentaire, et la densité psychologique des portraits de femmes. Là où bien des écrivains coréens eussent convoqué les puissantes ressources d'un roman fleuve, Pak Wanso nous captive par une efficacité toute de justesse et de discrétion.
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