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En janvier 1712, le médecin Claude Dodart assiste à l'éventration du cimetière de l'abbaye janséniste de Port-Royal et relate cet épisode à Françoise de Joncoux, une femme jouant un rôle important dans le cercle des amis de Port-Royal, luttant pour le maintien de la théologie janséniste alors que celle-ci est accusée d'hérésie...
Le point de vue des éditeurs . Jusqu'à son éradication en 1709, l'abbaye de Port-Royal des Champs aura représenté - face à Versailles, à la cour de Louis XIV, aux jésuites et à la papauté - un symbole d'indépendance et d'inviolabilité des consciences. C'est pourquoi cette histoire (de famille, de clan, de femmes surtout) est celle d'une persécution acharnée, mais aussi d'une clandestine activité de préservation.. Au centre de celle-ci, Françoise de Joncoux, surnommée « l'Invisible », patiemment déchiffre et recopie les manuscrits du monastère, maintient le lien entre les membres de la communauté dispersée, sauve de l'anéantissement l'oeuvre édifiée par tant de moniales et de leurs amis - Blaise Pascal et les « Solitaires ».. Proche de Françoise de Joncoux : Claude Dodart, certes praticien à la cour, mais fils d'un médecin de l'abbaye. Ou encore Marie-Catherine Racine, en quête d'un manuscrit introuvable de son père, l'illustre Jean Racine, et de vérité sur celui-ci - ami ambigu de Port-Royal, qui y fut élevé, s'en éloigna, l'y laissa elle-même entrer, l'en retira de force... mais voulut y être inhumé.. Traversé de multiples prises de parole, revécu par celles qui ont « fait » ou approché Port-Royal, bruissant de mémoire et empli de probité dans la fiction, le roman de Claude Pujade-Renaud embrasse l'histoire d'un lieu de grâce que le pouvoir temporel n'eut de cesse d'opprimer, détruire et transformer en désert - au risque même d'en faire un mythe..