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Pour expliquer l'inégalité économique entre les pays tropicaux et les pays au climat tempéré, l'auteur propose une hypothèse biologique, fondée sur la sensibilité de l'homme aux variations de longueur des jours. Elle expliquerait les comportements, les structures psychologiques et les constructions sociales. Une réflexion qui allie connaissances bioclimatiques, anthropologiques et économiques.
La condition tropicale . Dans cet ardent plaidoyer pour les tropiques, Francis Hallé défend une conception des basses latitudes à rebours des analyses actuelles.. Ces régions, qui ont à ses yeux une importance bien supérieure à celle qu'habituellement on leur concède, constituent pour la planète tout entière une référence, un berceau, un moteur. Cette position, qui va de soi dans de nombreux domaines - climat, biologie, diversité ethnologique, maladies, techniques agricoles... -, conserve toute sa pertinence en économie : avant d'être colonisées, les populations tropicales ne respectaient-elles pas l'environnement mieux que ne le font aujourd'hui les pays riches, victimes de leur surdéveloppement ?. La question ici en jeu, rarement soulevée, est donc d'ordre planétaire : c'est celle de l'inégalité économique entre les tropiques et les latitudes tempérées.. Pour tenter d'y répondre, et après avoir dénoncé les contre-vérités des ignobles et tenaces théories racistes, l'auteur s'attache à évaluer les facteurs politiques - esclavage, colonisation, néocolonialisme -, mais ceux-ci, recevables pour les périodes récentes, ne permettent pas d'élucider, dans une vaste perspective historique, l'origine de ces inégalités entre les latitudes.. Il avance alors une hypothèse biologique : fondée sur la sensibilité de l'homme aux variations de longueur des jours, celle-ci expliquerait les différences conportementales qui, entre les tropiques et les latitudes tempérées, influencent profondément les structures psychologiques, les progrès scientifiques et les constructions sociales.. Face aux dérèglements actuels - changement climatique, montée du niveau des mers, déforestation tropicale, pollution, érosion de la biodiversité, épuisement des ressources, pénurie d'eau potable -, face aux réflexes colonisateurs attisés par la mondialisation et à la survivance du racisme, il est urgent de mettre au coeur du débat cette « condition » de l'homme tropical..